Auteur/autrice : ENadmin

Le journal du Game Master

Le fantôme de la Chambre 237

Un dimanche, un groupe de personnes avait réservé le Casino Royal dans son intégralité. Petite parenthèse pour ceux qui ne savent pas comment fonctionne le casse du Casino : ce dernier consiste à effectuer un braquage durant l’ouverture du nouveau (et premier) Casino de Bastia. Il existe, pour cela, deux plans. Le plan A, qui nous permet de réaliser des jeux de Casino et le plan B qui, lui, nous fait passer par le piano-bar. Or, le coffre que l’on doit braquer est commun au plan A et au plan B. Donc, ce groupe avait réservé les deux plans du Casino Royal et était en pleine compétition afin de récupérer les dix millions présents dans le coffre. J’ai retiré mon casque de Game Master pour pouvoir écouter les deux salles en même temps. Au bout de quelques minutes, j’ai entendu du bruit provenant de l’une des salles qui était totalement vide à cet instant. Pensant que les patrons étaient venus faire des travaux, je me suis levée et dirigée vers cette salle mais, une fois devant la porte de Pirates des Caraïbes, j’ai réalisé que le bruit venait en réalité de cette pièce. « Thomas ? Laurent ? Il y a quelqu’un ? »

 

Pour seule réponse, j’ai entendu l’un des mécanismes répéter la même phrase, encore et encore. J’ai ouvert la porte pour m’assurer que personne n’était là. Cet objet bougeait seul (chose qui pourrait arriver avec du vent, par exemple, mais qui est peu probable dans une pièce sans aucune ouverture autre que la porte, elle-même fermée) et répétait toujours cette phrase. Je me suis approchée, je l’ai stabilisé, j’ai fait le tour de toutes les pièces mais il n’y avait personne d’autres que mes braqueurs et moi-même. Le plus étrange dans tout ça, c’est que nous venions tout juste d’attaquer les travaux de la future salle d’horreur, qui se trouve juste en face de Pirates des Caraïbes.

Ps : Raconté sans trucages… Je cherche encore une explication rationnelle.

Christine

Le journal du Game Master

Un dimanche pas comme les autres … 

Bonjour à vous, qui lisez cette petite anecdote !

Cela fait deux ans que je travaille à la Chambre 237. Mes missions sont basées sur la gestion de la communication de l’Escape Game, car je suis étudiante en alternance dans ce domaine, et je suis également Game Master (Maître du jeu). Autant vous dire qu’en deux ans d’expérience, j’en ai vécu des histoires palpitantes ! J’ai décidé aujourd’hui de partager l’une de ces histoires avec vous ! C’était un dimanche, et aucune de mes collègues ne travaillaient ce jour-là. J’étais donc seule à l’Escape Game, chose à laquelle nous sommes habituées car le planning ne permet pas forcement d’être plusieurs à travailler le même jour. Mais pas de panique, on ne s’ennuie jamais à la Chambre 237 ! Puis… comment vous dire… c’est assez palpitant de travailler dans un tel environnement !

2 salles, 2 équipes

Jusque-là, tout semblait être normal, « comme un dimanche ». Plusieurs réservations étaient prévues ce jour-là, les familles apprécient ce genre d’activité pour se détendre le week-end. Au fil des réservations, je me disais que cette journée se passait plutôt bien, même trop bien me direz-vous ! Tic toc ! Il est 17h, et deux équipes se présentent à la porte : un groupe d’amis ; puis un père avec ses deux filles. Et pour ces deux équipes, il s’agissait d’un premier escape. La première expérience est toujours riche en émotion, et ces deux équipes allaient s’en rendre compte très vite ! Le père et ses filles ont choisi le thème « Jumanji », et le groupe d’amis le thème « Casino Royal ». Après un débrief classique, elles ont rejoint chacune leur salle de jeu. Elles avaient une heure pour s’échapper, top chrono ! A peine déclenché, il fallait déjà le stopper ! Le groupe d’amis a finalement débuté sa séance quelques minutes après le père et ses filles, car un de leurs camarades les a rejoints en retard. Les minutes passent, la pression monte et chaque geste anodin dans la salle de jeu devient alors important. Tous espèrent remporter la victoire, mais encore faut-il résoudre toutes les énigmes !

Le père et ses filles arrivaient au terme de leur aventure. Je me rends donc dans leur salle pour les récupérer, car ils n’ont pas su arriver au bout de leur énigme et ainsi s’échapper. Je vous l’ai dit, la victoire n’est pas facile !

L’erreur fatale …

Après quelques explications dans la salle de jeu concernant les énigmes,
il était temps de les raccompagner à l’entrée. Sauf que…. L’une des deux filles avait fermé la porte de la salle par laquelle je suis entrée, grosse erreur de sa part… Il s’agit d’une porte avec un système d’ouverture aimanté, impossible de l’ouvrir de l’intérieur sans finir les dernières énigmes non élucidées. Vous vous doutez bien des conséquences que cela engendre… nous étions bloqués et j’avais une autre équipe dans l’autre salle qui de ce fait n’avait plus de nouvelles de moi !

Et puis, aucune de mes collègues ne pouvaient nous ouvrir comme j’étais seule… Ce petit détail prenait alors toute son importance. Nos cœurs commençaient à battre de plus en plus fort, il fallait trouver une solution.

Et à votre avis, quel est le comble pour une Game Master comme moi ? C’est de rester enfermée dans sa propre salle de jeu !

Nos espoirs se sont alors portés sur le groupe d’amis, qui jouait dans l’autre salle. Ils devaient impérativement résoudre leur énigme, afin de s’échapper, et nous libérer nous aussi. C’était la première fois qu’une équipe avait un double enjeu !

Mais attendez où avais-je la tête ? Je connais bien toutes les énigmes de la salle ? Alors pas de panique, je peux nous libérer ! Ni une ni deux, j’ai commencé à résoudre les énigmes de la salle dans le but de déverrouiller la porte. Et c’était aussi l’occasion pour moi de montrer aux filles la meilleure méthode pour trouver les indices cachés. L’ambiance est vite redevenue joyeuse !

Après avoir passé 15 minutes à résoudre les nombreuses énigmes de la salle, le groupe d’amis est venu nous libérer ! Victoire, et même double victoire ! Petit à petit, nous nous sommes remis de nos émotions, et nous avons tous partagés un moment de rigolade autour d’un verre. Les filles ont retrouvé leurs sourires, et elles m’ont avouées avoir beaucoup apprécié notre concept. Cette anecdote assez particulière est restée secrète, du moins jusqu’à maintenant ! Ce dimanche n’était donc pas un dimanche « normal » !

— Jessica —

Le journal du game master

Souvenir d’un game master confiné 

Comme vous le savez tous, nous sommes actuellement déconfinés.  Mais il y a quelques jours, le confinement était toujours d’actualité et la Chambre 237 était fermée. Et pourtant, même pendant mon confinement, j’ai eu la chance de faire un escape game, à la maison (ce n’est pas exactement ce qu’il s’est passé, mais vous allez vite comprendre) !

 Ce matin, aux environs d’onze heure, je m’atèle à la préparation d’une tarte. Après avoir mis mon plat au four, je décide d’aller prendre une douche rapidement. Je me dépêche donc de ressortir de la salle de bain pour éviter que la tarte ne crame. J’ai dit « sortir de la salle de bain » ? Je me suis mal exprimé, parce qu’en réalité je n’ai pas pu quitter la pièce. Lorsque j’ai voulu ouvrir la porte, la poignée m’est littéralement restée dans la main… Je me suis soudain vu à l’escape en train de briefer « A partir de maintenant vous avez une heure pour vous échapper, bonne chance ». Mais aujourd’hui, l’escapeur, c’est moi. J’ai voulu appeler un ami, un voisin, ou quiconque pouvant me venir en aide mais bien évidement, la porte d’entrée était fermée à clé. Après mure réflexion, j’ai essayé d’ouvrir cette porte avec des pinceaux à maquillage, un coupe ongles, un cintre, mais la grande gagnante à été la brosse à dents ! Lorsque je suis enfin ressortie de la salle de bain, il était midi et demi. Ce fut une sacrée énigme, beaucoup moins sympathique que celles que l’on vous présente à La Chambre 237, mais tout aussi complexe !

Ps : A midi, j’ai mangé des pâtes au beurre, du coup…

Christine

 

Le journal du Game Master

Première journée dans la peau d’un

Game Master

01 Novembre 2019 :

Première journée, première rencontre avec mes collègues, première visite des locaux mais surtout… Première découverte des salles. Une petite brune aux cheveux longs m’accueille, je la trouve sympathique, elle me met à l’aise directement. Elle se présente alors comme étant Jessica, avant de m’expliquer que nous disposons, actuellement, de quatre salles accessibles au public (les autres étant en travaux) : Pirates des Caraïbes, Le Casino Royal – Plan A, Le Casino Royal – Plan B et enfin Jumanji. Je dois admettre que je suis impatiente de découvrir les mystères que chacune d’entre elles renferme, tant au niveau mécanique qu’en ce qui concerne les énigmes. J’ai été servie ! Jessica me donne un talkie-walkie, me dit de me connecter sur le canal n°1, avant de m’enfermer dans Jumanji, toute seule. Je fais un bond lorsque le talkie s’allume :

« Tu as une heure pour t’échapper et ne pas rester coincée à tout jamais dans le jeu, le chrono vient d’être lancé. Si tu as besoin d’aide, tu peux me contacter avec ce talkie, en revanche c’est à moi de voir si je t’aiderais… Ou pas. Bonne chance ! »

Devinez qui est ce qui a passé trois mois au fin fond de la jungle de Jumanji ?

Ps: Merci Jess…

— Christine —